Bienvenue à Rodemack (Moselle)
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"La Petite Carcassonne Lorraine"
Située au cœur du Pays des Trois Frontières, aux confins du Luxembourg (6kms) et de l'Allemagne (20kms), Rodemack, charmante cité médiévale, porte le surnom élogieux de "Carcassonne Lorraine" Encore entourée d'une enceinte de 700 mètres, la cité a su conserver un parfum d'antan avec ses ruelles typiques, son patrimoine architectural et son "Art de Vivre". Tous ces atouts lui ont valu d'être classé parmi "Les Plus Beaux Villages de France". C'est en 1977 que Rodemack acquiert le titre de "Village de France", pour devenir en 1987 membre à part entière de l'association des "Plus Beaux Villages de France", qui compte aujourd'hui 156 villages. |
Histoire de Rodemack
Rodemack remonte au moins à l'époque romaine puisque les traces d'un ancien castellum romain ont été retrouvées à proximité, proche de la voie romaine Metz - Trêves.
C'est au début du IX° siècle que Louis le Pieux, successeur de Charlemagne et Roi des Francs à partir de 814, fit don de la localité à l'Abbaye de Fulda, en Allemagne. Son éloignement trop important décida l'abbé Huoki (Fulda) à la céder à l'abbé Reginas d'Echternach, au Luxembourg, en échange de terres plus proches. Rodemack reste alors longtemps administré par un voué.
C'est en 1190 qu'Arnoux Ier (premier des Seigneurs de Rodemack, qui vont rester propriétaires de la localité jusqu'au XV° siècle) usurpa les biens des abbés d'Echternach et fit construire le premier château féodal.Ce seigneur reconnu comme suzerain le comte du Luxembourg.
A partir de cette date, l'histoire du bourg change de tout au tout. Très vite, les nouveaux seigneurs prennent une grande importance au niveau du comté du Luxembourg. Ils aimaient guerroyer et augmentaient ainsi rapidement leurs possessions. Leurs descendants successifs en feront de même, soit par alliance, soit par conquête, si bien qu'au sommet de leur puissance, la seigneurerie s'étendait jusqu'aux frontières de Metz, du Luxembourg ,de l'Allemagne et même de la Belgique.
Mais une alliance avec le Roi de France, ainsi qu'une forte rançon qu'ils dûrent payer, précipita leur déclin. En 1492, le dernier Seigneur de Rodemack est déclaré félon et ses biens lui sont confisqués par l'empereur Maximilien d'Autriche au profit des Margraves de Bade (Bade: Ancien état au sud ouest de l'Allemagne, aujourd'hui connu sous le nom de Land de Bade - Wurtemberg).
En 1542, une armée française commandée par Charles d'Orléans et Claude de Guise se rend maître de la forteresse. Mais le Traité de Crépy en 1544 rend la cité à l'Espagne.
En 1552, Rodemack tombe à nouveau pour quelques mois aux mains des Français.
En 1558, le Duc de Guise s'empare une deuxième fois de la cité. Celle ci est à nouveau rendue à l'Espagne par le Traité de Cateau Cambresis en 1559.
En 1639, en pleine guerre de 30 ans, le Duc de Guise reprend la cité mais doit à nouveau l'abandonner peu après devant l'avancée des Impériaux. Les troupes françaises la réoccupent en 1643.
Le Traité des Pyrenées en 1659 restitue la cité à l'Espagne, décision confirmée par la conférence de Metz en 1662.
En 1668, c'est le Maréchal de Crequy qui s'empare de la place pour la France, malgré le Traité d'Aix la Chapelle. Les espagnols la récupèrent en 1673, pour en être à nouveau chassés en 1678.
A partir de ce moment, la France reste propriétaire de la forteresse. Il faudra près d'un siècle pour que cette occupation soit reconnue officiellement par le Traité de Versailles le 16 mai 1769. Les Margraves de Bade avaient eux, et ce depuis longtemps, reconnu la souveraineté française en prêtant serment féodal au Roi de France, en 1685.
Les évènements semblèrent ensuite épargner la cité, en dehors d'un grand incendie en 1790, qui détruisit 53 maisons couvertes de paille, 10 granges, 27 écuries et 5 tanneries.
Mais la position géographique de Rodemack ne favorise pas sa tranquillité, et quand, en 1792, le bruit des armes se fait de nouveau entendre, le bourg est une nouvelle fois assiégé par des troupes ennemis en grand nombre: l'armée du Duc de Brunswick, envahissant la France pour renverser la toute jeune nation révolutionnaire. Les défenseurs de la forteresse ne doivent alors leur salut qu'à l'intervention des troupes du Maréchal de Luckner, qui leur permettent d'évacuer la forteresse.
La forteresse fit parler d'elle pour la dernière fois en 1815. Les armées prussiennes en firent le siège et durent se retirer après des pertes sévères. A l'époque, la forteresse était défendue par une garnison de 500 hommes, sous le commandement du Général Hugo, père de Victor Hugo.
Les Prussiens n'oublièrent pas cette défaite et le firent payer quelques années plus tard à la cité en ordonnant le démantelement de la forteresse et la destruction de tous les bâtiments militaires en 1821.
La forteresse reste inoccupée jusqu'en 1869, année où le Baron Charles de Gargan en devient propriétaire, après avoir acquis le Château de Preisch en 1850.
Jeanne de Gargan, sa fille, entreprend alors le remaniement des terres autour du château, aménage un jardin potager, et modernise l'habitation entre 1920 et 1925.
Madeleine de Gargan, petite fille du Baron, occupe le château à partir de 1958. En 1998, elle entreprend des grands travaux de rénovation. Elle s'éteint malheureusement en septembre 2000. Maire de Basse Rentgen et Conseiller Général de la Moselle pendant 18 ans (elle fut d'ailleurs la première femme conseillère générale de France), elle était également Chevalier de la Légion d'Honneur et membre de l'ordre des Palmes Académiques. Attachée à son secteur et à son patrimoine, elle s'investissait beaucoup dans la vie publique.
C'est en 2004 que la famille cède le domaine et le château à la Communauté de Communes de Cattenom et Environs, qui en est le propriétaire actuel.
Rodemack remonte au moins à l'époque romaine puisque les traces d'un ancien castellum romain ont été retrouvées à proximité, proche de la voie romaine Metz - Trêves.
C'est au début du IX° siècle que Louis le Pieux, successeur de Charlemagne et Roi des Francs à partir de 814, fit don de la localité à l'Abbaye de Fulda, en Allemagne. Son éloignement trop important décida l'abbé Huoki (Fulda) à la céder à l'abbé Reginas d'Echternach, au Luxembourg, en échange de terres plus proches. Rodemack reste alors longtemps administré par un voué.
C'est en 1190 qu'Arnoux Ier (premier des Seigneurs de Rodemack, qui vont rester propriétaires de la localité jusqu'au XV° siècle) usurpa les biens des abbés d'Echternach et fit construire le premier château féodal.Ce seigneur reconnu comme suzerain le comte du Luxembourg.
A partir de cette date, l'histoire du bourg change de tout au tout. Très vite, les nouveaux seigneurs prennent une grande importance au niveau du comté du Luxembourg. Ils aimaient guerroyer et augmentaient ainsi rapidement leurs possessions. Leurs descendants successifs en feront de même, soit par alliance, soit par conquête, si bien qu'au sommet de leur puissance, la seigneurerie s'étendait jusqu'aux frontières de Metz, du Luxembourg ,de l'Allemagne et même de la Belgique.
Mais une alliance avec le Roi de France, ainsi qu'une forte rançon qu'ils dûrent payer, précipita leur déclin. En 1492, le dernier Seigneur de Rodemack est déclaré félon et ses biens lui sont confisqués par l'empereur Maximilien d'Autriche au profit des Margraves de Bade (Bade: Ancien état au sud ouest de l'Allemagne, aujourd'hui connu sous le nom de Land de Bade - Wurtemberg).
En 1542, une armée française commandée par Charles d'Orléans et Claude de Guise se rend maître de la forteresse. Mais le Traité de Crépy en 1544 rend la cité à l'Espagne.
En 1552, Rodemack tombe à nouveau pour quelques mois aux mains des Français.
En 1558, le Duc de Guise s'empare une deuxième fois de la cité. Celle ci est à nouveau rendue à l'Espagne par le Traité de Cateau Cambresis en 1559.
En 1639, en pleine guerre de 30 ans, le Duc de Guise reprend la cité mais doit à nouveau l'abandonner peu après devant l'avancée des Impériaux. Les troupes françaises la réoccupent en 1643.
Le Traité des Pyrenées en 1659 restitue la cité à l'Espagne, décision confirmée par la conférence de Metz en 1662.
En 1668, c'est le Maréchal de Crequy qui s'empare de la place pour la France, malgré le Traité d'Aix la Chapelle. Les espagnols la récupèrent en 1673, pour en être à nouveau chassés en 1678.
A partir de ce moment, la France reste propriétaire de la forteresse. Il faudra près d'un siècle pour que cette occupation soit reconnue officiellement par le Traité de Versailles le 16 mai 1769. Les Margraves de Bade avaient eux, et ce depuis longtemps, reconnu la souveraineté française en prêtant serment féodal au Roi de France, en 1685.
Les évènements semblèrent ensuite épargner la cité, en dehors d'un grand incendie en 1790, qui détruisit 53 maisons couvertes de paille, 10 granges, 27 écuries et 5 tanneries.
Mais la position géographique de Rodemack ne favorise pas sa tranquillité, et quand, en 1792, le bruit des armes se fait de nouveau entendre, le bourg est une nouvelle fois assiégé par des troupes ennemis en grand nombre: l'armée du Duc de Brunswick, envahissant la France pour renverser la toute jeune nation révolutionnaire. Les défenseurs de la forteresse ne doivent alors leur salut qu'à l'intervention des troupes du Maréchal de Luckner, qui leur permettent d'évacuer la forteresse.
La forteresse fit parler d'elle pour la dernière fois en 1815. Les armées prussiennes en firent le siège et durent se retirer après des pertes sévères. A l'époque, la forteresse était défendue par une garnison de 500 hommes, sous le commandement du Général Hugo, père de Victor Hugo.
Les Prussiens n'oublièrent pas cette défaite et le firent payer quelques années plus tard à la cité en ordonnant le démantelement de la forteresse et la destruction de tous les bâtiments militaires en 1821.
La forteresse reste inoccupée jusqu'en 1869, année où le Baron Charles de Gargan en devient propriétaire, après avoir acquis le Château de Preisch en 1850.
Jeanne de Gargan, sa fille, entreprend alors le remaniement des terres autour du château, aménage un jardin potager, et modernise l'habitation entre 1920 et 1925.
Madeleine de Gargan, petite fille du Baron, occupe le château à partir de 1958. En 1998, elle entreprend des grands travaux de rénovation. Elle s'éteint malheureusement en septembre 2000. Maire de Basse Rentgen et Conseiller Général de la Moselle pendant 18 ans (elle fut d'ailleurs la première femme conseillère générale de France), elle était également Chevalier de la Légion d'Honneur et membre de l'ordre des Palmes Académiques. Attachée à son secteur et à son patrimoine, elle s'investissait beaucoup dans la vie publique.
C'est en 2004 que la famille cède le domaine et le château à la Communauté de Communes de Cattenom et Environs, qui en est le propriétaire actuel.